Spiritfarer - ces jeux vidéo qui vous veulent du bien

Spiritfarer est un jeu indépendant développé par le studio Thunder Lotus qui est sorti en 2020 sur plusieurs plateformes (Steam, Xbox, Switch et PS4).

C’est le premier jeu pendant lequel je me suis dit “ah oui, voilà un jeu vidéo qui a un intérêt thérapeutique”. C’est le jeu qui a lancé mon envie d’écrire cette série.

Un avant-goût du jeu

Imagine que tu meurs, cher lecteur. C’est un peu confrontant comme prémisse, je me rends bien compte, mais le jeu commence comme ça, je ne fais pas les règles. Donc tu meurs et tu arrives devant Charon qui t’explique qu’il en a sa claque de faire traverser les âmes et que bon, faut pas pousser, il pose ses RTT indéfiniment et te donne les clés. Ton nouveau job, pour lequel tu ne sais même pas si tu as droit à des congés et à un défraiement des frais de déplacement, est de prendre un petit bateau de passeur d’âme et d’aller explorer différentes îles sur lesquelles des âmes perdues viendront embarquer pour un voyage bien particulier.

Tu devras gérer ton embarcation de fortune pour que tous tes passagers soient heureux, nourris et logés dans une chambre sur mesure. Et puis au fil du voyage, tu vas apprendre à les connaître, à savoir leur plat préféré, à comprendre leur histoire et leur personnalité et ils t’apprendront parfois plus que tu ne t’y attends. Une routine s’installera et tu t’habitueras à leur offrir leur petit repas favori, à leur faire un câlin et à écouter leurs histoires.

Puis un jour, ils sont prêts. Tu ne sais pas toujours pourquoi ni comment, mais un de tes personnages préférés vient te voir et t’explique qu’il est prêt pour le grand saut : il est temps de l’amener à la porte de l’au-delà et de lui dire adieu. Sur ton bateau, sa chambre reste, vide.

Un dernier câlin avant de se quitter pour de bon ...

Mon avis

Si tu ne l’as pas compris : j’ai adoré ce jeu et je l’ai détesté à la fois. Spiritfarer a le chic pour te confronter bien comme il faut à un truc auquel on n’a pas envie de penser : la mort. Le fait de voir partir quelqu’un qu’on aime et savoir qu’il ne reviendra pas. Savoir que la relation est finie et que notre dernière façon de la faire exister, c’est en faisant exister ce que cette personne nous a appris, c’est en se rappelant. C’est un jeu d’une tendresse et d’une violence terrible à la fois.

C’est parce que nos relations sont éphémères qu’elles sont belles, mais ça ne rend pas les choses faciles. Et ça nous renvoie à notre propre deuil, celui que les autres vivront. C’est terrible, de savoir qu’on a une fin. On préfère ne pas y penser.

J’en ai versé des larmes en jouant à ce jeu, et j’ai détesté voir certains personnages partir. Pourtant, c’était “juste un jeu”. Ce qui, pour moi, prouve bien que c’est un succès.

Les points forts

  • L’histoire

  • Les personnages

  • Les graphismes

  • La musique

  • La cohérence du jeu

  • La maniabilité du personnage

  • Daffodil (le potit chat qui nous accompagne, si c’est un point fort !)

Les points faibles

  • La traduction française est parfois un peu confusionnante

  • Sans lire le wiki, on ne comprend pas tout à fait l’histoire du personnage principal

  • Certains passages de plateforme sont bancaux, on sent que ce n’est pas l’intérêt premier du jeu

  • La maniabilité sur Switch est, comme souvent, pas ouf (je l’ai préféré sur Steam)

Thèmes abordés

  • Le deuil (duh!)

  • La mort d’un enfant

  • La vieillesse, la démence, Alzheimer

  • La perte

  • La maladie

  • La fin de vie

  • Sa propre mort

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